La forêt de Bellebranche n’est officiellement pas à vendre

Dans un communiqué adressé par l’ONF au journal du Haut-Anjou (consulter l’article incriminé), l’ONF dément formellement le projet de vente de la forêt de Bellebranche, seule forêt domaniale publique de Mayenne.

L’ONF va même plus loin en considérant que la valeur environnementale et le rôle social de cet espace en rend la vente impossible.

Contrairement aux informations erronées qui peuvent circuler, l’ONF ne met pas en vente la forêt domaniale de Bellebranche dont il a – rappelons-le – la seule gestion.

Les forêts domaniales sont la propriété de l’État et aucun projet de vente n’est envisagé. En outre, la loi encadre de manière très stricte toute vente de forêt domaniale en exigeant notamment que la forêt ne joue aucun rôle environnemental ou social.

Or, la forêt domaniale de Bellebranche est classée en ZNIEFF (zone naturelle d’intérêt écologique faunistique et floristique) et est donc dotée d’une valeur environnementale et patrimoniale avérée. Ceci exclut de toute possibilité de vente.

Lien vers l’article de Ouest France ayant laissé entrevoir la possibilité d’une vente.

 

Fin des rapports « maisons », un rapport indépendant sans concessions

 Vers la mise en place d’une réelle protection des milieux et des habitants ?

Oubliant que l’Etat n’a pu valider en juillet l’étude d’interprétation de l’état des milieux réalisée par Aprochim car partiale et incomplète …

Oubliant qu’Aprochim travaille avec un cabinet environnemental maison (AXE) qui n’a pas hésité par le passé à réaliser des calculs de dispersion pour leurrer la CLIS de l’époque (jugement en première instance du tribunal correctionnel de Paris 28 octobre 2013)…

Oubliant que ce même cabinet Axe a commis de nombreuses erreurs au début de la crise

la société Aprochim remet en cause un rapport scientifique (Ouest France du 13/11/2015), produit par un établissement public indépendant l’Institut National de l’Environnement Industriel et des Risques (INERIS).

Lors de la réunion d’information organisée par la préfecture ce vendredi 13 novembre, l’Etat a confirmé la validité de ce rapport sur le fond et donc ses conclusions :

  1. Aprochim est responsable de cette pollution locale généralisée.
  2. Loin de se cantonner à un rayon de 500m autour de l’usine, la pollution sévit encore à certains endroits à près de 3km et partout jusqu’à 1500m.
  3. La pollution est aujourd’hui essentiellement diffuse et sous forme gazeuse.
  4. Le seuil commercial de 1.25pg/g dans les fourrages est inadapté pour éradiquer la pollution en cours. Seul un seuil divisé par 4 (0.3pg/g) doit permettre le retour à une activité agricole normale.
  5.  Non, la pollution n’est pas sans conséquence sur la vie des riverains. Ils devront encore continuer à prendre des précautions alimentaires et parfois même décaper les aires de jeu pour enfants.

Fort de ces constats, l’arrêté préfectoral du 27 novembre 2014 régissant la surveillance d’Aprochim n’est plus adapté. L’Etat s’est donc engagé à prendre très rapidement un arrêté qui donnera enfin une valeur réglementaire aux mesures pcb effectuées dans les herbages.

Cette novation, appelée de nos vœux depuis le début, peut être le tournant de cette crise.

Associations, élus, habitants, chacun à son niveau doit soutenir cette démarche préfectorale qui traite enfin la pollution à la racine…des herbages !

Rapport de l’InerisLettre au préfet à propos du rapport de l’INERISCommuniqué de presse pdf