4 – L’économie de la forêt de Bellebranche

foret

La forêt … au temps des moines.

Grâce aux moines, une grande partie de la forêt fut défrichée. Des métairies s’y créèrent, des vignes y furent plantées. Des centaines de travailleurs dépendant de l’abbaye parcouraient la forêt. Une colonie de bûcherons et de sabotiers y vivaient en permanence dans un village de huttes (les loges). Une chapelle avait même été installée dans la clairière de Gérigné. On y trouvait aussi : charpentiers, boisseliers (fabricant d’écuelles), scieurs de long, fendeurs, fagotiers, écorceurs, tonneliers, cercliers, vanniers, cendriers (pour fabriquer la lessive et le verre). Les charbonniers y construisaient leurs meules (encore visibles !) pour la production de charbon de bois utilisé en grande quantité par les fourniers dans leurs forges à bras où l’on traitait le minerai de fer local. Les chaufourniers l’utilisaient aussi dans leurs fours à chaux établis au bord des étangs.

Des tuiliers, des briquetiers et des potiers étaient installés au village des Agêts, sur la lisière. Ils furent les pires ravageurs de la forêt, transformant de vastes surfaces en landes et enterres incultes.

On y rencontrait aussi des ramasseurs de cire et de miel sauvage, de fougères et de feuilles mortes destinées à servir de litière aux animaux, de guinche pour rembourrer les matelas et de bruyère pour la couverture des loges ou des maisons.

Les abbés de Bellebranche laissèrent aux paysans de nombreux droits d’usage : le droit de pacage des porcs (glandée), le droit de pâturage et d’herbage dans les clairières, le droit de barre pour les clôtures, le droit de maisonnement (bois de construction)… Les sergents forestiers percevaient les droits d’usage.

Aujourd’hui la forêt ne fait plus que 140ha et est gérée par l’Office Nationale des forêts qui l’exploite notamment pour la qualité de ses chênes rouvres.

Se rendre directement à la station

Précédente123456789Suivante

Retour au plan du sentier